9 Juillet 2010
Monsieur le Président du Sénat, Monsieur le Préfet de Région, Messieurs les Députés, Mesdames et messieurs les Sénateurs, Monsieur le Président du Conseil Général, Monsieur le Président du Conseil Régional, Mesdames et Messieurs les Conseillers Régionaux, Mesdames et Messieurs les Conseillers Généraux, Mesdames et Messieurs les Maires et élus, Monsieur le Curé de Saint-Gildas des Bois, mes chers Amis, permettez-moi au nom de notre conseil municipal, de vous accueillir en notre abbatiale de St Gildas des Bois et de vous remercier d’être venus honorer de votre présence une manifestation à laquelle les Gildasiens attachent grand prix …
Mon cher Gérard,
Je ne t’étonnerai pas en te disant la joie sincère que me procure ta présence à St Gildas en ce jour. A mes yeux, elle a la valeur d’un triple symbole : tout d’abord, celui de l’intérêt porté par le Sénat, au travers de son Président, à toutes les collectivités territoriales sans exception, avec une attention néanmoins toute particulière pour les communes rurales, ainsi que pour celles que la modestie de leurs tailles et de leurs budgets ne place pas tous les jours sous les feux de l’actualité
Ta présence porte, d’autre part, témoignage de l’intérêt de l’État pour la restauration et l’entretien du patrimoine. Aujourd’hui, plus que jamais, les Français le redécouvrent et la France fourmille d’initiatives de toute sorte. Même en cette période financièrement contrainte, l’État impulse, accompagne, appuie…Et, si nous avons la chance de voir Saint Gildas et son abbatiale honorés aujourd’hui, c’est que notre réalisation, qui est un peu le reflet de la passion commune des Français pour leurs pierres, a pu recueillir l’appui des pouvoirs publics.
Ta présence est enfin celle d’un homme dont je m’honore de l’amitié, amitié ancienne tissée des multiples liens que notre profession commune et l’exercice de nos mandats n’a fait que renforcer au fil du temps…
Et maintenant, permettez – moi, chers amis, de revenir brièvement sur ce qui me parait avoir donné à ce projet de restauration une dimension exceptionnelle et, à plus d’un titre, exemplaire.
J’insisterai plus particulièrement sur 3 points :
En premier lieu, pour notre commune, la restauration des vitraux de l’abbaye symbolise un point final, une page définitivement tournée, après le lourd tribu que, comme toute la région de Saint-Nazaire, elle a payé à la dernière guerre. Car si notre abbatiale a été particulièrement éprouvée par la Révolution Française et les conflits résultant de la séparation de l’Église et de l’État, ce sont les terribles bombardements de 1944, lors de la poche de Saint-Nazaire, qui ont eu raison de l’abbaye et de ses vitraux, tous détruits à l’époque. Bien qu’elle ait été magnifiquement restaurée dans les années 60, l’absence de 14 des vitraux d’origine donnait aux Gildasiens ainsi qu’aux visiteurs un sentiment d’inachevé, vécu comme un manque par tous les amateurs d’art.
Le deuxième point que je voudrais souligner, c’est l’originalité du projet qui tient autant à la remarquable créativité de ses artistes, Pascal Convert, remetttre tous les noms qu’au parti pris que nous avons collectivement adopté après une longue réflexion : en restaurant ces vitraux, il s’agissait, certes, de nous réapproprier notre passé, mais aussi, d’inscrire notre commune dans le XXI° siècle. En faisant le choix de récuser la reproduction - ou même l’adaptation - ce qui existait auparavant, nous faisions nôtre le message de Monseigneur RAVASI , Président du Conseil Pontifical pour la Culture, que je cite ici : « l’artiste ne doit pas faire une œuvre catéchétique. L’esthétique authentique, lorsqu’elle touche les grands thèmes, peut s’interroger et nous interroger sur le sens de la vie, même si elle ne prend pas en compte le message évangélique. Une esthétique authentique, par nature, touche l’éthique ». Ainsi donc, par son originalité, par la force de sa symbolique et la remarquable qualité de sa réalisation, l’œuvre de Pascal CONVERT nous permet aujourd’hui de renouer les fils d’une histoire dont notre commune a tout lieu de s’enorgueillir.
Le troisième point que je souhaite souligner, c’est que cette entreprise audacieuse n’aurait pas été possible sans les concours publics et privés dont elle a bénéficié .A cet égard, le moment est venu d’exprimer à Monsieur le DRAC, bras séculier de notre projet, toute notre gratitude. Je remercie bien évidemment le département en la personne de XXX et la Région, en la personne de XXX . Merci enfin à nos mécènes de la Fondation de Gaz de France et du Crédit Agricole qui ont bien voulu apporter leur aide et attacher leur nom à cette réalisation .Ce que je retiens enfin, c’est que cette entreprise , par les passions qu’elle a suscitées, par les enthousiasmes et les bonnes volontés qu’elle a fédérées a beaucoup apporté à notre communauté gildasienne. Que tous ceux qui y ont pris part trouvent ici l’expression de ma gratitude !